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"Cherchez l'erreur..." du Paris-Normandie

"Cherchez l'erreur ..." : les 4 erreurs du Paris-Normandie...

Les journées du patrimoine sont l'occasion d'aller à la rencontre de notre patrimoine qu'il soit architectural, historique, industriel ou artistique.


Dans son article du 21 septembre 2014, "La renaissance de la locomotive Pacific Vapeur 231 à Sotteville", Gilles Lamy du Paris-Normandie met en lumière, à juste titre, ce patrimoine industriel que des bénévoles entretiennent depuis des années forts de leurs compétences techniques sans lesquelles rien ne serait possible. D'excellentes connaissances sont en effet nécessaire en mécanique et en métallurgie notamment.

Dans son dernier sous-titre, le journaliste nous invite à : "Cherchez l'erreur ...". Et bien, c'est ce que nous avons fait et nous avons trouvé 4 erreurs !

Première erreur : "l'atelier 231 qui organise, entre autres, Vivacité".



Le festival Vivacité est un des rares festival de France organisé par une Ville qui en est aussi la propriétaire. Quand nous disons qu'il appartient aux Sottevillais ce n'est pas qu'une figure de style ! L'atelier 231, hébergé dans les locaux de la ville, reçoit des subventions pour organiser et réaliser des spectacles et assurer un accueil convivial mais il n'est pas l'organisateur du festival en tant que tel.

Deuxième erreur : le Paris-Normandie évoque "une copie plus ou moins fidèle de la Pacific" qu'il qualifie de "décor de théâtre".

La "Locomotive du 14 juillet 1989" dont il est question est une réplique de la Pacific 231 en bois peint, une fois 1/2 plus grande qu'une vraie locomotive. Ce n'est pas un décor de théâtre.

Cette œuvre a été réalisée pour le défilé "La Marseillaise" mis en scène par Jean-Paul Goude pour les festivités du bicentenaire de la Révolution Française en 1989 à la demande de la Mission du bicentenaire de la Révolution française.
Plus précisément, la locomotive illustrait le film la Bête humaine dont une scène a été tournée à la sortie des Ateliers du chemin de fer de Sotteville.

Qui a oublié Jessye Norman chantant la Marseillaise juste après l'arrivée de la locomotive sur le place de la Concorde ?

Petits rappels - le défilé "La Marseillaise" archives de l'INA : http://m.ina.fr/video/CAB89029382

Vous l'aurez compris, il ne s'agit pas "d'un décor de théâtre" mais assurément d'une œuvre d'art moderne. Elle fait désormais partie du patrimoine artistique français et de notre patrimoine sottevillais.

Troisième erreur : "que la ville de Sotteville avait rachetée".

Après les festivités de 1989, le propriétaire qui était à l'époque la Mission du bicentenaire, a souhaité l'offrir à notre Ville en référence à son passé ferroviaire, ses chemineaux "résistance fer".

C'est un don et la plaque apposée sur la locomotive en témoigne !

Pierre Bourguignon s'était engagé à la conserver comme le symbole des droits de l'Homme et de la liberté. Depuis elle est la fierté de notre Ville. Ce n'est donc pas un hasard si dans la salle des fête de l'hôtel de ville est affiché en banderole : "La locomotive des droits de l'homme". Elle partage avec nous tous les grands moments : elle était là à l'inauguration du métro, elle participe à Vivacité...

Quatrième erreur : "l'ancienne municipalité a déjà engagé quelques dizaine de milliers d'euros pour protéger et maintenir en état ce qui reste un décor de théâtre"

Nous assumons le fait que tel un tableau ou une sculpture nous devons protéger cette œuvre d'art moderne. En revanche, la remise en état récente n'a pas du tout été payée par la ville de Sotteville.



En 2011, le musée des Arts décoratifs de Paris, à l'occasion de la rétrospective sur l'œuvre complète de Jean-Paul Goude, a souhaité que la Locomotive accueille tous les visiteurs dans la Grande Gallerie de ce musée situé dans le Louvres. À cette occasion, elle a été totalement restaurée pour être exposée pendant plusieurs mois et vue par des milliers de spectateurs du monde entier comme symbole des droits de l'Homme. Les photos et les articles nationaux réalisés à cette occasion sont éloquents. Nous sommes fiers de posséder cette œuvre si convoitée.

Petit rappel sur la rétrospective Goude : http://www.lesartsdecoratifs.fr/francais/arts-decoratifs/expositions-23/archives-25/goudemalion-jean-paul-goude-une/presentation-2848

En fait, nous n'avons jamais opposé l'oeuvre d'art et la locomotive Pacifique 231. Pierre Bourguignon n'a eu de cesse de faire en sorte que la Pacific 231 puisse être sauvegardée et avant même d'être élu maire de Sotteville. Élu Député en 1981, il a œuvré pour qu'elle soit inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques et initié des contacts entre l'association et la Direction régionale des affaires culturelles de Haute-Normandie. Devenu maire, il est intervenu autant que nécessaire dans tous les moments difficiles qu'a connus l'association le Pacific Vapeur Club notamment dans sa relation avec la SNCF d'une part et le propriétaire d'autre part. Car nous devons rappeler que l'association n'est toujours pas propriétaire de la locomotive qu'elle rénove.

Il reste que l'une et l'autre des locomotives, dans leurs vies respectives, symbolisent des éléments fondamentaux de l'histoire de notre ville : la technique, le savoir professionnel, la culture et la liberté.
Les préserver c'est respecter notre histoire et ce qui fait de nous des humains civilisés.

Article PN :

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